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L’Afghanistan pourrait réintroduire la lapidation pour adultère
Selon le quotidien britannique «The Guardian», l’Afghanistan étudierait l’introduction de la lapidation. Un projet pour le moins curieux, 12 ans après la chute des talibans. La lapidation est du reste en usage dans les zones sous contrôle des talibans, là ou la justice est rendue par des cours locales.
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L’information est donnée par l’ONG Human rights watch. Selon elle, un groupe de travail dirigé par le ministre de la Justice prépare une réforme du code pénal. La lapidation interviendrait pour punir l’adultère, considéré comme un crime. Selon l’ONG, qui a eu accès au document de travail, l’homme et la femme convaincus d’adultère seront lapidés en public dans un lieu dévolu. Si l’un est célibataire, la sentence sera commuée en cent coups de fouet.
La lapidation, en usage sous les talibans, est une violation aux droits de l’Homme tout comme la torture, rappelle Human rights qui souligne que la Convention internationale n’autorise la peine de mort que pour les actes les plus graves, ce qui exclut l’adultère. L’ONG rajoutant qu’elle s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances.
Aussi Human rights watch interpelle les pays qui soutiennent l’actuel gouvernement d’Afghanistan. Ceux qui ont fourni une aide au développement de 16 milliards de dollars. Une aide que la conférence de Tokyo en 2012 a rappelé être liée au respect des droits de l’Homme. «Il faut clairement rappeler au gouvernement afghan que le soutien international n’est pas un chèque un blanc», a déclaré Brad Adams le directeur pour l’Asie de Human rights watch.
Et les moyens de pression ne manquent pas pour convaincre le président Karzaï. En effet, cette révision du code pénal intervient au moment où Afghanistan et Etats-Unis doivent signer un accord sur l’aide après 2014 et le départ des troupes de l’Otan. Le document a été accepté par une assemblée de 2500 sages et doit désormais être signé par Hamid Karzaï.
En tout état de cause, si la lapidation était reconnue par le code pénal, cela constituerait un curieux retour en arrière pour le pays. The Guardian rappelle qu’il y a à peine un an, l’opinion internationale et le gouvernement s’offusquaient de la lapidation, dans un territoire tenu par les insurgés, d’une jeune femme de 21 ans.
On se souvient également de l'exécution d'une jeune femme pour déshonneur. Une sentence appliquée par son propre père.
Rappelons que la liberté des femmes est gravement menacée. Ainsi, au mois de mai 2013, en raison de l’opposition des députés conservateurs, la loi pour l’élimination de la violence contre les femmes a failli être abrogée.
Hamid Karzaï voudrait-il donner des gages aux tabilans pour l’après 2014 ?
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