: Vidéo Afghanistan : les conditions pour parler avec les talibans "ne sont pas tout remplies", indique Clément Beaune
Parmi les conditions posées par l'Europe pour entamer des discussions avec les talibans "il y a le fait d'avoir un gouvernement qui associe d'autres représentants politiques", explique le secrétaire d'État aux Affaires européennes.
"L'Europe a posé un certain nombre de conditions pour avoir des contacts" avec les talibans, des conditions "qui ne sont pas tout remplies pour l'instant", a déclaré Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, mardi 7 septembre sur franceinfo. Les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan, en août 2021, après le retrait des troupes américaines du pays et vingt ans après le renversement de leur régime.
"Il n'y a pas de contact politique" en vue d'une "reconnaissance d'un gouvernement taliban", insiste Clément Beaune. "Dans les conditions que l'Europe, comme les États-Unis, ont toujours mises pour avoir des discussions, il y a le fait d'avoir un gouvernement qui associe d'autres représentants politiques", explique le secrétaire d'État.
"Je ne veux pas qu'il y ait de fantasme migratoire"
En revanche, plusieurs pays européens ont "un certain nombre de contacts qu'on appelle opérationnels", concède Clément Beaune. La volonté est "d'essayer de rouvrir des voies de passage aériennes ou autres pour que des personnes qui sont aujourd'hui menacées par talibans, des femmes, des journalistes, des artistes, des gens qui ont parfois travaillé pour des pays européens, puissent quitter le pays" et être obtenir le droit d'asile.
Interrogé sur l'idée d'une répartition en Europe des réfugiés en provenance d'Afghanistan, Clément Beaune répond : "On en est pas là. Je ne veux pas qu'il y ait de fantasme migratoire". Il dénonce "ceux qui nous disent on va avoir des millions d'Afghans qui vont venir chez nous et voler notre pain, ce n'est ni sérieux, ni décent". N'est-ce pas Emmanuel Macron qui a agité le risque des "flux migratoires irréguliers" dans sa déclaration du 16 août, le lendemain de la prise de Kaboul par les talibans ? Clément Beaune défend les propos du président : "Il a dit qu'il faudra organiser, il ne s'agit pas que tout l'Afghanistan vienne en Europe. L'urgence aujourd'hui c'est de protéger ceux qui ont besoin d'être protégés."
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