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A Paris, les droits de l’Homme se rappellent au bon souvenir du président rwandais

Au deuxième jour de la visite controversée Paul Kagamé à Paris, deux organisations non gouvernementales ont interpellé le président rwandais sur la question des droits de l’Homme. _ Depuis plusieurs années, les ONG dénoncent l’évolution du régime rwandais vers l’autocratie.
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Détention d’opposants politiques, interdiction de certains journaux, assassinat de journalistes : deux organisations non gouvernementales ont interpellé ce matin le président rwandais, en visite à Paris, sur la question des droits de l’Homme.
_ "Je ne comprends pas de quoi vous voulez parler", a répondu Paul Kagamé à l’adresse des représentants de Human Rights Watch (HRW) et Reporters sans frontières (RSF), leur déniant ensuite le droit de s’ériger en professeurs des droits de l’Homme dans son pays.

"La situation des droits de l’Homme demeure extrêmement préoccupante au Rwanda, et les violations ont culminé lors de la dernière campagne électorale", souligne la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).

Dix-huit mois après la visite de Nicolas Sarkozy au Rwanda, celle de Paul Kagamé à Paris vise à parachever la réconciliation entre les deux pays, quelque 15 ans après le génocide rwandais.
Nicolas Sarkozy avait, à l’époque, reconnu "une forme d’aveuglement" de la France pour n’avoir "pas vu la dimension génocidaire" du régime hutu que Paris avait alors soutenu.
Peu avant de rencontrer le président Sarkozy, Paul Kagamé a fait savoir qu’il ne demanderait pas d’excuses à la France.

Gilles Halais, avec agences

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