Afrique du Sud : deux fusillades éclatent dans des bars, au moins 19 morts
On ignore encore si les deux événements sont liés.
Nuit de violences en Afrique du Sud. Deux fusillades dans des bars du pays ont fait au moins 19 morts, ont annoncé les autorités dimanche 10 juillet. A Soweto, près de Johannesburg, 15 jeunes gens, dont deux femmes, ont été tués lorsque plusieurs assaillants ont ouvert le feu sur la foule, tandis qu'à Pietermaritzburg (Est), quatre personnes attablées ont été tuées par des hommes qui ont tiré indistinctement. On ignore encore si les deux événements sont liés.
A Soweto, le plus grand township historique de Johannesburg, au sud-ouest de la capitale économique sud-africaine, la police a été appelée dans la nuit, vers 0h30. "Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons trouvé douze personnes mortes, portant des blessures par balles", a précisé une responsable locale de la police.
Une dizaine de blessés ont été transportés à l'hôpital et trois d'entre eux y sont morts peu après leur arrivée, a-t-elle indiqué. Les victimes sont âgées de 19 à 35 ans. Aucune précision n'a en revanche été communiquée sur le nombre des assaillants. "Ils sont arrivés et ont tiré sur les gens qui s'amusaient", a relaté la commandante du commissariat d'Orlando, le quartier de Soweto où le drame s'est déroulé. Une enquête a été ouverte.
"Deux hommes ont ouvert le feu indistinctement"
Plus tôt, une première fusillade avait éclaté samedi vers 20h30 à Pietermaritzburg, dans l'est du pays. Au moins quatre morts et huit blessés ont été recensés, selon la police. "Des gens buvaient des verres dans une taverne et une voiture s'est garée devant" l'établissement, a expliqué le porte-parole local de la police. "Deux hommes ont sauté de la voiture, sont entrés dans le bar et ont ouvert le feu indistinctement sur les clients."
Douze personnes ont été touchées par balles. Deux sont mortes sur place et deux sont décédées dans la foulée à l'hôpital, a-t-il encore précisé. Les morts ont entre 30 et 45 ans.
Ces incidents violents interviennent un an après les pires violences que le pays ait connues depuis la fin de l'apartheid, initialement déclenchées par l'incarcération de l'ancien président Jacob Zuma, condamné pour outrage à la justice et poursuivi pour des faits graves de corruption. Le mode opératoire similaire intrigue les enquêteurs, même si les fusillades sont fréquentes en Afrique du Sud, où la guerre des gangs fait des ravages.
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