Cet article date de plus de six ans.

Afrique du Sud : un Sud-Africain blanc tient des propos raciste dans une vidéo et remet le pays face à ses cicatrices

Il y a quelques mois, une femme a été condamnée à deux ans de prison ferme en Afrique du Sud pour avoir traité un policier noir de "kaffir". Cette nouvelle affaire remet le pays face à ses blessures mal cicatrisées.

Article rédigé par franceinfo - Liza Fabbian
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L’homme a été identifié comme Adam Catzavelos, un Sud-Africain d’origine grecque. (Capture d'écran Twitter)

Chapeau de paille sur la tête, lunette de soleil sur le nez, l’homme se filme en mode selfie sur la plage. Si cette courte vidéo de vacances publiée sur Twitter par un Sud-Africain blanc en Afrique du Sud choque autant, c’est qu’il y prononce le mot "kaffir", la manière la plus insultante de désigner un Noir durant l’apartheid : "Un petit point météo… Ciel bleu… Belle journée… Mer fantastique… Et pas un seul kaffir en vue ! Le Paradis sur Terre !"

Banni du langage courant

Cette insulte raciste est interdite en Afrique du Sud, son emploi totalement banni du langage courant. Il y a quelques mois, une femme a été condamnée à deux ans de prison ferme pour avoir traité un policier noir de "kaffir". Cette nouvelle affaire remet le pays face à ses blessures mal cicatrisées.

Licencié et désavoué par sa famille

Très vite, l’homme a été identifié comme Adam Catzavelos, un sud-africain d’origine grecque. Son adresse, une photo de sa maison et même son numéro de téléphone ont rapidement été diffusés sur les réseaux sociaux. Selon les médias locaux, Adam Catzavelos a été licencié de son entreprise dans la foulée. Sa famille elle-même s’est dite "choquée" et s’est désolidarisée de lui dans un communiqué. La question raciale est si sensible en Afrique du Sud que plusieurs magasins de la marque Nike où travaille l’épouse d’Adam Catzavelos ont préféré fermer leurs portes mercredi, par crainte de représailles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.