Cet article date de plus de trois ans.

Algérie : "Je continuerai ce combat pour une presse libre", assure le journaliste Khaled Drareni, libéré après un an de prison

Correspondant en Algérie de la chaîne TV5 Monde et de Reporters sans frontières, il avait couvert le mouvement de contestation populaire du Hirak. Depuis son arrestation en mars 2020, il est devenu une des figures du combat pour la liberté d'expression.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (RYAD KRAMDI / AFP)

"Je suis très heureux de retrouver ma liberté mais je considère que c'est le prix à payer lorsqu'on veut exercer un journalisme libre, indépendant et professionnel en Algérie", a déclaré samedi 20 février sur France Inter le journaliste algérien Khaled Drareni, au lendemain de sa libération par le pouvoir après un an d’emprisonnement. Il a été libéré à la faveur d'une grâce présidentielle également accordée à une trentaine d'autres détenus d'opinion.

Un symbole du combat pour la liberté d'expression

Correspondant en Algérie de la chaîne TV5 Monde et de Reporters sans frontières (RSF), Khaled Drareni Drareni avait couvert le mouvement de contestation populaire inédit Hirak. Depuis son arrestation en mars 2020, le journaliste de 40 ans est devenu un symbole du combat pour la liberté d'expression en Algérie.

Khaled Srareni ne s'attendait pas à être emprisonné "aussi longtemps" mais dit avoir accepté cette épreuve "avec sérénité". "Je suis obligé de le faire vis-à-vis de ma famille, vis-à-vis de mes amis, vis-à-vis de tous ceux qui me soutiennent", explique le journalisteJe continuerai ce combat pour une presse libre en Algérie. Je continuerai le combat pour que la liberté de la presse soit reconnue comme une liberté sacrée, intouchable". 

Les nombreux soutiens aident "à résister"

Khaled Srareni a également souhaité remercier les personnes qui l'ont soutenu en Algérie et à l’international durant son année de détention, un soutien "inestimable" pour lequel il éprouve "une gratitude sans limite". "D'abord, il prouve que nous sommes innocents. Il nous aide à résister. Je l'ai souvent dit aux avocats, ce soutien nous aide à résister parce qu' il prouve la véracité, l'honnêteté et la justice de notre combat pour une liberté de la presse et pour une presse libre et indépendante." 

Le journaliste algérien dit attendre qu'on respecte le droit des Algériens "à la vie, à la liberté et à la liberté d'expression, à la liberté d'opinion, à la liberté, à la liberté de la presse". Il appelle aussi à ce que "les promesses soient tenues" pour que ces derniers puissent vivre "dans un pays qu'ils aiment, qu'ils veulent prospère, qu’ils veulent libre parce que c'est aussi notre pays et nous avons le droit de nous battre pour notre pays".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.