Algérie : la rue ne reconnaît pas le nouveau président Abdelmadjid Tebboune
Dès l’annonce des résultats, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour contester "la mascarade".
Alger, Constantine, Tizi Ouzou, Bouira, Tiaret, Mostaganem, Jijel… les manifestants sont sortis en nombre ce vendredi après-midi, après la proclamation de la victoire de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune comme huitième président de l’Algérie. Ils contestent le résultat de ces élections qualifiées de "mascarade et d’illusion".
12h35
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) December 13, 2019
الجزائريون يتظاهرون ضد نتائج الانتخابات
Les Algériens dans la rue contre les résultats de la présidentielle #الجزائر#Alger#Algerie pic.twitter.com/BBIWL19rWq
La presse écrite ne paraît pas le vendredi en Algérie, jour de repos. Pour suivre l'actualité, il faut se connecter sur les sites d'information en ligne (pure-players) ou les réseaux sociaux. Cette élection présidentielle a révélé au grand jour un fossé abyssal entre deux Algérie(s) : l'officielle, avec ses canaux d'information (médias gouvernementaux et télévisions offshore) et celle des sites Internet et des réseaux sociaux. La première filme et décrit l'élection depuis les QG des candidats et des organismes étatiques, la seconde depuis la rue.
#Constantine, le hirak se poursuit, les manifestants dénoncent la présidentielle
— TSA Algérie (@TSAlgerie) December 13, 2019
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De ces manifestations, aucun mot dans la presse proche du pouvoir.
Résultat provisoires des élections présidentielles du 12 décembre 2019 pic.twitter.com/pOMGH6i8ze
— Radio Algérienne (@radioalgerie) December 13, 2019
Des dizaines de milliers de personnes manifestent dans plusieurs villes du pays pour exprimer leur hostilité à cette présidentielle, dénoncer "les fraudes massives" et continuer à exiger le départ de tout "le système". Il n'y aucune image à la télévision.
Aujourd'hui 13 décembre
— Eskobarr (@Eskobarr6) December 13, 2019
Bouira scandant le gang et ses élections ... un président illégal
# L'Algérie n'a pas été élue pic.twitter.com/6A5kHFg1jJ
#Mostaganem https://t.co/peeMCF1dA8
— Inal Ahmed Boukhalfa بوخالفة أحمد إينال (@Inal_Boukhalfa) December 13, 2019
Des marées humaines déferlent dans de nombreuses villes algériennes. Le Hirak, mouvement populaire né le 22 février, exige désormais un second tour pour... annuler le précédent.
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