Disparition de Boualem Sansal : "S’en prendre à lui, c’est d’une certaine manière attaquer la France", analyse l’académicien Jean-Christophe Rufin

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Disparition de Boualem Sansal : "S’en prendre à lui, c’est d’une certaine manière attaquer la France", analyse l’académicien Jean-Christophe Rufin
Disparition de Boualem Sansal : "S’en prendre à lui, c’est d’une certaine manière attaquer la France", analyse l’académicien Jean-Christophe Rufin Disparition de Boualem Sansal : "S’en prendre à lui, c’est d’une certaine manière attaquer la France", analyse l’académicien Jean-Christophe Rufin (France info)
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Jean-Christophe Rufin, académicien et ancien ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie, est l’invité culture du 19/20 info. Il apporte son éclairage sur les enjeux autour de l’arrestation de Boualem Sansal.

Jean-Christophe Rufin voit-il dans l’arrestation de Boualem Sansal une volonté de faire taire les esprits libres ? "Clairement, répond-t-il. Boualem est un homme libre, qui d’ailleurs a porté ses coups aussi bien contre le régime d’Alger que contre les islamistes, et a un regard très critique aussi sur l’Europe." Un homme libre donc, mais "qui aussi symbolise la relation entre l’Algérie et la France", poursuit Jean-Christophe Rufin.

Une attaque envers la France

L’académicien rappelle par ailleurs la "passion" de Boualem Sansal pour la langue et la culture française. "S’en prendre à lui, c’est d’une certaine manière attaquer la France", résume-t-il.

"C’est une manière de s’en prendre à la relation qui existe entre l’Algérie et la France, développe Jean-Christophe Rufin. Boualem Sansal est quelqu’un qui a toujours plaidé à la fois pour son pays, qu’il aime et où il vit (…) et d’un autre côté pour cette ouverture au monde que représente le français. C'est-à-dire le fait de garder un lien avec la France qui ne soit pas un lien névrotique uniquement lié à la colonisation, mais un lien culturel, lié à une autre culture."

Retrouvez l'intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus

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