Algérie : quelle issue à la crise politique ?
Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po Paris, était l'invité du Soir 3 dimanche 3 mars pour évoquer la situation en Algérie.
Abdelaziz Bouteflika a officiellement déposé dimanche 3 mars sa candidature pour un cinquième mandat, tout en promettant des élections anticipées. Pas de quoi apaiser la colère populaire selon Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po Paris. "À ce stade, je pense qu'au contraire, ça va contribuer à mobiliser à nouveau les énergies des Algériens qui protestent d'abord contre le comportement du président Bouteflika (...) et par ailleurs c'est tout un régime, un système qu'ils rejettent".
Une "opacité totale"
Le régime cherche visiblement à gagner du temps pour trouver une alternative à Bouteflika. "Il y avait peut-être une porte de sortie avec cette maladie. Ça aurait pu permettre de repousser les élections à une date ultérieure, tout en respectant la Constitution", souligne le spécialiste du Maghreb. Par ailleurs, Kader Abderrahim dénonce "l'opacité totale" qui règne autour de l'état de santé de Bouteflika. "On n'a pas d'information, on ne peut pas dire que les choses se déroulent de manière très transparente".
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