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Algérie, s'instruire pour mieux manifester

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Temps de lecture : 1min
Article rédigé par France 24 - Alice de Comarmond
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La mobilisation se poursuit en Algérie. Les manifestants réclament toujours le départ du président par intérim, Abdelkader Bensalah. 
Depuis quelques jours, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir mieux comprendre les rouages institutionnels du pays pour changer les choses de l'intérieur. Et pour cela des débats et des cours de droits sont improvisés dans la capitale

Un salon, transformé en salle de classe. Ces Algérois sont venus suivre un cours de droit constitutionnel alors que le président par intérim a été intronisé pour 90 jours, après le départ d'Abdelaziz Bouteflika.
"84 jours au lieu de 90, ça n'est pas un problème" pour Massensen Cherbi, professeur de droit public. "La question est de savoir quand débute le délai. Et là, la constitution ne dit pas qu'il commence lorsque est fait communication de la démission au parlement."

Le succès de ces cours part d'un constat clair :la plupart des Algériens ignorent tout ou presque du contenu de la Constitution, ce qui les empêche de participer au débat public.
Ici, tous dénoncent la pauvreté de l'enseignement dans les universités.
"Est-ce qu'on élit un président avant ou après la Constitution ?" nous questionne Zakrayaa, étudiant. "Comment elle est exactement la consitution, de quoi elle est faite ?" Des question auxquelles il n'a jamais été confronté dans sa scolarité.

Ces cours et débats sauvages se multiplient depuis le 22 février, date du début de la contestation anti-régime.
En Algérie, la mobilisation dans la rue ne faiblit pas.
Les manifestants promettent de protester jusqu'au départ des derniers fidèles du système Bouteflika.

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