Algérie : 195 manifestants arrêtés et 112 policiers blessés à Alger, selon les autorités
Des heurts ont opposé, vendredi, des groupes de jeunes aux policiers bloquant l'accès à une avenue menant à la présidence de la République.
Ce qu'il faut savoir
Des centaines de milliers de manifestants, voire des millions ? Des opposants à Abdelaziz Bouteflika sont descendus dans les rues, vendredi 8 mars, en Algérie. A Alger, la mobilisation, immense et difficile à évaluer, a été largement supérieure à celle des manifestations des deux derniers vendredis. La police a annoncé avoir arrêté 195 personnes après des heurts qui ont fait 112 blessés parmi les forces de l'ordre en fin de manifestation. Suivez la situation dans notre direct.
De nombreuses villes mobilisées. A Oran et Constantine, respectivement deuxième et troisième villes du pays, la mobilisation a été très supérieure à celle des deux vendredis précédents.
A Paris aussi. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, vendredi, devant la tour Eiffel à Paris, pour dire "non" à un cinquième mandat du président algérien, en soutien aux manifestations en Algérie mais aussi à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Rachid Nekkaz interpellé en Suisse. L'opposant algérien a été arrêté à Genève, vendredi, après avoir tenté de pénétrer dans l'hôpital où se trouve Abdelaziz Bouteflika. "Il y a 40 millions d'Algériens qui veulent savoir où est le président algérien", avait-il lancé, jeudi.
Bouteflika refuse de céder. Jeudi, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, hospitalisé depuis plus de dix jours et dont le retour en Algérie n'a toujours pas été annoncé, a agité le spectre du "chaos" et de la division et dénoncé, sans les nommer, les ennemis "insidieux" de "l'intérieur et de l'extérieur" et ceux "qui conspirent" contre l'Algérie.