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"On ne rentrera pas chez nous" : les Algériens à nouveau dans la rue, défiant le "climat de répression"

Le pouvoir algérien a décidé d'organiser l'élection présidentielle le 12 décembre 2019. Une décision rejetée par les manifestants, qui estiment que ce scrutin ne vise qu'à perpétuer le "système" au pouvoir depuis l'indépendance en 1962.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des Algériens manifestent à Alger contre le gouvernement, le 11 octobre 2019. (RYAD KRAMDI / AFP)

"Pas de vote cette année." A deux mois d'une présidentielle contestée, de nombreux Algériens ont défilé à nouveau vendredi 11 octobre contre le pouvoir, défiant un climat de "répression croissante" dénoncé par des ONG.

Avant d'être rejoints par le flot des manifestants, de petits groupes sont sortis dans la rue à Alger avant même la fin de la prière musulmane hebdomadaire, qui a marqué comme d'habitude le coup d'envoi du 34e vendredi consécutif de manifestation du Hirak, ce mouvement inédit de contestation né le 22 février en Algérie.

Déployée massivement dans le centre d'Alger, à l'instar des précédents vendredis, la police, qui a empêché mardi pour la première fois depuis février les étudiants de manifester, n'est pas intervenue dans l'immédiat.

"Je n'ai pas peur"

"Oh Gaïd Salah, pas de vote cette année", ont scandé les manifestants, dénonçant une nouvelle fois la présidentielle que le pouvoir, aux mains du général Ahmed Gaïd Salah, entend organiser à tout prix le 12 décembre. Le général Gaïd Salah présente l'élection comme la seule voie de sortie de crise. Mais les manifestants n'y voient qu'un moyen de perpétuation du "système" au pouvoir depuis l'indépendance en 1962.

"On ne rentrera pas chez nous et on ne votera pas tant que les règles du jeu sont dictées par les mêmes figures de la présidence de Bouteflika !" assure Samira, une manifestante de 31 ans.

Plus de 80 personnes ont été arrêtées depuis juin, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD) qui réclame la libération des "détenus politiques et d'opinion". Amnesty International a dénoncé le "climat de répression qui s'instaure en Algérie" avec la "recrudescence du nombre d'arrestations arbitraires de militants, journalistes, avocats, étudiants ou simples citoyens, en violation flagrante des droits garantis par la Constitution" - liberté d'expression ou le droit de se réunir pacifiquement.

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