Un sit-in contre la candidature de Bouteflika dispersé à Alger
Des militants ont voulu manifester à Alger pour dénoncer la réélection attendue d'Abdelaziz Bouteflika, mercredi 16 avril. Ils ont été évacués manu militari.
La police algérienne a empêché mercredi la tenue d'un sit-in organisé à l'appel du mouvement Barakat ("Ça suffit") pour protester contre la réélection attendue du président Abdelaziz Bouteflika, lors de l'élection en Algérie, jeudi 17 avril.
Comme toutes les semaines, de petits groupes de manifestants ont tenté de se rassembler dans le centre d'Alger mais ils ont été rapidement encerclés et dispersés par les policiers en uniforme. Les forces de l'ordre n'ont pas hésité à faire usage de la force, selon une journaliste présente sur place.
Certains militants brandissaient le drapeau national, d'autres faisaient face à des habitants scandant des slogans en faveur d'Abdelaziz Bouteflika. Celui-ci devrait remporter haut la main un quatrième mandat à 77 ans, bien qu'il n'ait pas fait campagne – même le dernier jour – à cause d'un accident vasculaire cérébral en 2013.
Manifestation de #Barakat violemment réprimé. Gourdin utilisé contre les journalistes empêchés de travailler #DZ2014
— Neila (@Neila) 16 Avril 2014
Leaders de Barakat embarqués. Un policier jure que non, mais interpellations sous les yeux des journalistes #DZ2014
— Neila (@Neila) 16 Avril 2014
Un "sit-in pour dénoncer une mascarade électorale"
"Nous organisons ce sit-in pour dénoncer cette mascarade électorale", a déclaré un manifestant se faisant appeler Massi. "Nous ne faisons que manifester pacifiquement, nous n'appelons pas à la révolution, nous n'essayons pas de créer des troubles." Récemment, des rassemblements réguliers contre la nouvelle candidature du chef de l'Etat ont été tolérées par les autorités, sans réunir beaucoup de participants.
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