L’Algérie fait ses adieux à Roger Hanin et Assia Djebbar
Une haie d'honneur de la Protection civile aux portes du cimetière Saint-Eugène, aujourd’hui Bologhine, pour accueillir la dépouille de Roger Hanin. L'acteur français Roger Hanin, mort mercredi 11 février à Paris à l'âge de 89 ans, a été enterré deux jours plus tard à Alger, un retour à la terre natale rarissime pour un pied-noir. Pour le président Abdelaziz Bouteflika, l’acteur était un «symbole de l'amitié entre les peuples algérien et français». «L'Algérie s'honore de recevoir, sur sa terre, la dépouille de cette sommité de la culture moderne», affirme le président algérien dans un communiqué.
La décision de Roger Hanin de reposer à Alger est «l'expression de son attachement à sa terre natale, comme beaucoup de juifs attachés à l'Algérie et a un très profond sentiment familial», a expliqué le président du consistoire israélite de France, Joël Mergui. Le comédien repose désormais à côté de la tombe de son père dans son pays natal.
La fille de Cherchell
Le décès de l’académicienne a suscité moins d’engouement médiatique. La romancière algérienne Assia Djebar, membre de l'Académie française, a été inhumée, le même jour que Roger Hanin dans sa ville natale de Cherchell, à 100 km à l'ouest d'Alger. Décédée le 6 février dans un hôpital parisien à 79 ans, l'auteure de «La Soif» a été enterrée en présence de ses proches, de personnalités littéraires et politiques et d'une foule nombreuse.
Le cercueil de Assia Djebbar arrive avec la Protection civile. Youyous. pic.twitter.com/K2g4FsLTCB
Le cercueil de Assia Djebbar arrive avec la Protection civile. Youyous. pic.twitter.com/K2g4FsLTCB
— Mélanie Matarese ✒️ (@melalger) February 12, 2015
Près d'une centaine de personnalités du monde des arts et des lettres, dont de nombreuses femmes, avaient défilé la veille devant la dépouille de la romancière au Palais de la culture où elle avait été transférée pour un ultime hommage après son rapatriement par avion de France.
Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Fatima Zohra Imalayène avait choisi comme nom de plume Assia (la consolation) Djebar (l'intransigeance). Elle est aussi la première personnalité du Maghreb élue à l'Académie française en 2005, après l'avoir été à l'Académie royale de Belgique, en 1999.
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