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Ali Bongo élu président du Gabon

Les délibérations de la Commission électorale ont duré très longtemps : plus de 11 heures. Mais elles aboutissent finalement à un résultat sans surprise : Ali Bongo, le fils de l'ancien président Omar Bongo, est annoncé comme ayant remporté l'élection de dimanche dernier.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP/ISSOUF SANOGO)

41,73% des voix : c'est le score officiel d'Ali Bongo, et cette majorité relative lui suffit pour être élu, puisque le scrutin présidentiel se déroule à un seul tour.
_ C'est donc le fils de l'ancien chef de l'Etat, et dirigeant du principal parti gabonais, le PDG, qui va s'asseoir dans le fauteuil présidentiel. Il devance ses principaux rivaux André Mba Obamé et Pierre Mamboundou.

Ils avaient pourtant, eux aussi, revendiqué la victoire (voir nos articles ci-dessous) , estimant impossible l'élection du fils du président Omar Bongo, décédé en juin.
_ André Mba Obame avait averti que le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir) ne pouvait être élu que si "les règles de l'arithmétique ont changé" alors que Pierre Mamboundou avait estimé que la victoire d'Ali Bongo serait "une supercherie".

Implosion sociale

Ali Bongo a un grand défi devant lui. Le pays est au bord de l'implosion sociale. Professeurs, travailleurs de santé et de nombreux autres fonctionnaires avaient ouvert une fronde sociale, relayée par certaines parties du secteur privé, avant le décès d'Omar Bongo.

Le nouveau président devra aussi réformer 41 ans du système clientéliste mis en place par son père, et qui n'a pas apporté un développement à la hauteur des recettes pétrolières (4e producteur subsaharien) et minières, selon de nombreux observateurs.

Dans sa campagne, comme tous ses rivaux, Ali Bongo a promis une meilleure redistribution des richesses tout en mettant l'accent sur l'industrialisation du pays qui doit, selon lui, devenir "un pays émergeant".

Violences anti-françaises

Dès la proclamation des résultats, Ali Bongo a d'ailleurs promis d'être "le président de tous les Gabonais (...) au service de tous, sans exclusive". Mais ses propos n'ont pas convaincu la foule. Des partisans de l'opposition sont descendus dans les rues de Libreville, capitale politique, et Port-Gentil, capitale économique et fief de l'opposition. Des violences ont éclaté, visant notamment l'image et les intérêts de la France, accusée d'avoir imposé Ali Bongo au peuple gabonais. A Port-Gentil, le consulat général de France a été incendié (lire l'article ci-dessous).

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