Terrorisme : la réponse d'Al-Qaïda au groupe État islamique
L'attentat perpétré dans un hôtel de Ouagadougou (Burkina Faso) par Al-Qaïda au Maghreb islamique illustre la volonté de l'organisation jihadiste de conserver son influence en Afrique, terre où le groupe État islamique prend de l'ampleur.
Son ombre plane sur les attaques menées dans l'hôtel Splendid de Ouagadougou, au Burkina Faso, hier vendredi 15 janvier. Cette ombre, c'est celle de Mokhtar Belmokhtar, un des chefs jihadistes les plus redoutés du Sahel. Cet Algérien d'une quarantaine d'années est connu pour ses opérations sanglantes, comme la prise d'otages sur le complexe gazier d'In Amenas en Algérie en janvier 2013. 30 personnes furent tuées.
Son groupe a fait allégeance à Al-Qaïda. Et l'attaque à Ouagadougou, comme celle de l'hôtel Radisson à Bamako au Mali en novembre, a un but. "L'objectif est sans doute de montrer qu'Al-Qaïda existe toujours et que l'organisation est capable de mener des actions sur le terrain. Elle marque son territoire", explique à France 3 Lemine Ould M. Salem, journaliste.
Concurrence
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) entend conserver son territoire en Afrique, continent où il perd du terrain face à son concurrent direct. En Libye et en Tunisie, le groupe Ansar al-Charia a suivi l'exemple de Boko Haram au Nigeria en prêtant allégeance à l'organisation État islamique. "Daech a siphonné une bonne partie des combattants d'Al-Qaïda", note Pierre Servent, expert en questions de défense.
Face aux jihadistes, les militaires français de l'opération Barkhane sont en première ligne. Leur présence a porté des coups durs aux terroristes. Mais la France est devenue une cible potentielle.
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