Burkina Faso : le président Ibrahim Traoré dément la présence du groupe de mercenaires russes Wagner
Le président du Burkina Faso issu d'un coup d'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a démenti, vendredi 3 février, la présence de mercenaires russes de Wagner dans son pays. "On a entendu partout que Wagner est à Ouagadougou, j'ai même demandé à certains : 'Ah bon, ils sont où ?'", a-t-il déclaré dans une interview télévisée.
"Nous avons nos Wagner, ce sont les VDP [Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l'armée] que nous recrutons. Ce sont eux nos Wagner", a-t-il précisé. Le rapprochement du Burkina Faso avec la Russie est vu "forcément de façon politique. "Mais nous, nous sommes là pour une mission, c'est la sécurité, c'est la mission première. Nous voulons vraiment scruter d'autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant", a-t-il dit.
"Pas de rupture diplomatique" avec Paris
Ibrahim Traoré a par ailleurs affirmé qu'il n'y avait "pas de rupture des relations diplomatiques" avec Paris, malgré le départ des soldats français de Ouagadougou. "Il n'y a pas de rupture des relations diplomatiques ou de haine contre un Etat particulier", a-t-il ajouté. Selon lui, il y a simplement eu rupture d'un accord militaire sur la présence des forces spéciales françaises, à la demande du Burkina Faso. "C'est juste un processus qui a été enclenché et ça n'a rien à voir avec la diplomatie."
"L'ambassade de France est là [à Ouagadougou], les ressortissants sont là, on a notre ambassade là-bas [à Paris]. Diplomatiquement, rien n'a été touché", a-t-il remarqué, sans évoquer les relations tendues avec l'ambassadeur de France rappelé à Paris "pour consultations".
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