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Burkina Faso : une cinquantaine de civils tués lors d'une attaque dans l'est

Début avril, le nouvel homme fort du pays avait annoncé la création de comités locaux de dialogue avec des groupes jihadistes pour tenter d'enrayer les violences.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, homme-fort du Burkina Faso, le 7 mars 2022 à Ouagadougou. (OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)

Nouvelle attaque meurtrière au Burkina Faso. Une cinquantaine de civils sont morts mercredi après un assaut mené contre la commune de Madjoari, dans l'est du pays, ont annoncé jeudi 26 mai les autorités locales. Ces attaques, attribuées à des jihadistes armés contre des civils et des militaires, se multiplient ces dernières semaines dans le pays.

Celle commise mercredi est la plus sanglante depuis l'attaque perpétrée il y a près d'un an à Solhan, dans le nord-est, qui avait fait 132 morts. "Des habitants de Madjoari", localité placée sous blocus de jihadistes et qui tentaient de la quitter, "ont été pris pour cible" près d'un pont "par des individus armés non identifiés", a indiqué le gouverneur de la région de l'Est dans un communiqué. "Le bilan provisoire" fait état "d'une cinquantaine de personnes tuées", a-t-il dit.

Comme d'autres communes du nord et de l'est du Burkina, telles que Djibo et Titao, celle de Madjoari a été placée sous blocus par les jihadistes qui frappent des ces régions. L'armée parvient parfois à y faire parvenir des convois de ravitaillement.

Un mal incurable ?

Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est depuis sept ans frappé par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique qui ont fait plus de 2 000 morts, civils et militaires, et prsè de deux millions de déplacés.

Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité".

Début avril, il avait annoncé la création de comités locaux de dialogue avec des groupes jihadistes pour tenter d'enrayer les violences. Une stratégie qui ne semble pas porter les fruits attendus pour l'instant.

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