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Lutte antijihadiste : Burkina Faso et Niger invitent le Mali à "revenir" dans une coopération militaire

Ouagadougou, Niamey et Bamako font face depuis plusieurs années à des attaques jihadistes régulières et meurtrières attribuées à des groupes affiliés à l'organisation Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats nigériens patrouillent. (SOULEYMANE AG ANARA / AFP)

Le Burkina Faso et le Niger, deux pays touchés par les violences jihadistes parties du nord Mali en 2013, ont invité, lundi 22 août, Bamako à "revenir assumer ses responsabilités", dans le cadre d'une coopération sous-régionale dans la lutte antijihadiste.  En mi-mai, les autorités de transition au Mali, empêchées d'en assurer la présidence, ont décidé de se retirer du G5 Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes jihadistes, invoquant une "perte d'autonomie" et "une instrumentalisation" au sein de l'organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger. 

"Nous avons analysé nos forces et nos faiblesses. Nos forces, il s’agit de la coopération dans la lutte contre le terrorisme. Notre faiblesse, c’est que nous avons mis du temps à nous organiser, à nous préparer pour répondre. Ce temps qui a été perdu a permis à nos ennemis de se renforcer et de s’organiser"

Alkassoum Indattou, ministre de la Défense du Niger

Le Faso

Appel 

"Nous avons passé (...) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (...) est aujourd'hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense", a déclaré le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou. "Il faut qu'on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle", a-t-il insisté. Alkassoum Indattou, accompagné de son homologue, le ministre burkinabè de la Défense, le général Barthélemy Simporé, s'exprimait au sortir d'une rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo. 

Attaques jihadistes

"La coopération militaire avec le Niger est un modèle. Depuis plusieurs années, nous entretenons une excellente relation d’amitié et de coopération, qui s’est renforcée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis plusieurs années, nous menons des opérations conjointes avec le Niger que nous baptisons "Opération Taanli". Nous avons déjà eu plusieurs éditions et d’autres qui sont en planification", confirme le ministre burkinabè de la Défense, Barthélemy Simporé.  Du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée Taanli 3,"alliance" ou "cohésion", en langue gulmacéma parlée dans l'est du Burkina Faso, permettant de neutraliser "une centaine de terroristes", selon les deux état-major.

Le Burkina Faso et son voisin le Niger font face depuis plusieurs années à des attaques jihadistes régulières et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes affiliés à l'organisation Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda. Elles ont fait des milliers de morts dans les deux pays et des centaines de milliers de déplacés fuyant leurs foyers.  

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