Au Burundi, le gouvernement accusé par l'ONU de "crimes contre l’humanité"
Le gouvernement a reçu de nombreuses critiques de la communauté internationale depuis le début du mois de septembre pour les violences commises dans le pays.
Le Burundi est en proie à de violents conflits ethniques, qui ont débouché en 1993 sur un génocide qui avait fait 300.000 morts. Dans le pays, réputé comme l’un des plus pauvres du monde, le pouvoir est soupçonné de "crimes contre l’humanité".
La peur de massacres plus importants
La crise dure officiellement depuis avril 2015, date où le Président Pierre Nkurunziza a décidé de briguer illégalement un 3ème mandat.
Après des manifestations violemment réprimées et un coup d’état raté, plus de 425.000 Tutsis, l'éthnie minoritaire persécutée, ont quitté le pays et plusieurs centaines de personnes sont mortes.
"Complot occidental"
Le nouveau rapport de commission de l’ONU dénonce des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires, des tortures, des violences sexuelles et des disparitions.
Pour le gouvernement burundais, ce rapport est le fruit d’un complot occidental.
A présent, la Cour Pénale Internationale n’a plus que deux mois pour ouvrir une enquête car le Burundi a déjà annoncé son retrait de la CPI.
Les Imbonerakure : milice politique
Beaucoup de ces crimes seraient perpétrés par les Imbonerakure, section jeune du parti au pouvoir, considérés comme une milice par l’ONU.
Christine Nina Niyonsayde, ambassadrice du Burundi à Paris et interviewée le 31 août sur France 24 sur le sujet, dressait le profil-type des Imbonerakure : "Ce sont des jeunes qui sont bien disciplinés, des jeunes qui marchent et qui fonctionnent selon les idéologies du parti. Ce ne sont pas des jeunes qu’on a ramassé dans la rue et qu’on a entraîné pour se battre ou pour tuer".
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