Cafouillage autour du transfert de Gbagbo, annoncé puis démenti par l'ONU
Laurent Gbagbo avait été conduit, dès sa reddition, à l'hôtel du Golf. C'est là, dans une des chambres de l'établissement, qu'il se trouvait sur ces photos qui ont fait le tour du monde, hagard, et en maillot de corps.
Pourtant, un porte-parole des Nations Unies à New-York annonçait ce mardi qu'il n'y était plus. Qu'il avait été conduit hors de la capitale économique "en un autre endroit de Côte d'Ivoire où il sera en sécurité". Annonce démentie quelques heures plus tard.
_ Depuis, on ignore où se trouve réellement l'ancien homme d'État. On apprend simplement, du gouvernement Ouattara, qu'il est assigné à résidence.
La mort suspecte d'un de ses ministres
L'ancien ministre de l'Intérieur en revanche, lui, est effectivement mort. L'annonce de son décès jette d'ailleurs le trouble sur les circonstances de l'assaut d'hier contre la résidence présidentielle. Désiré Tagro faisait manifestement partie en effet des personnes arrêtées avec Laurent Gbagbo. Selon plusieurs sources citées par l'AFP, il aurait été vu blessé à son arrivée à l'hôtel du Golf et avait ensuite été transféré dans une clinique.
De quoi est-il mort ? Balle perdue, "assassinat", comme le laisse entendre le camp Gbagbo, ou suicide ? L'homme était l'un des "durs" fidèles à Gbagbo.
Appel à se rallier à Ouattara
Un autre ancien proche de Gbagbo, le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, le général Philippe Mangou, a décidé de se rallier à Ouattara et appelle ce soir toutes les forces de sécurité à faire comme lui. Sur la chaîne TCI acquise à Ouattara, il a demandé aux policiers, gendarmes et soldats de reprendre le travail demain.
La TCI avait annoncé un peu plus tôt que ce général mais aussi "tous les
généraux des forces terrestres, navales et aériennes" avaient
prêté allégeance aujourd'hui au nouveau président ivoirien.
Cécile Quéguiner avec agences
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