Le Cameroun veut développer la haute couture
Silhouettes longilignes, robes de haute couture et luxe... Nous ne sommes pas à Paris mais à Yaoundé, au Cameroun, lors d'un défilé de mode, improbable il y a quelques années. Selon Anna Ngann Yonn, styliste camerouneaise, «il y avait un besoin au Cameroun d'avoir des défilés de mode professionnels».
Formée à Paris, Anna tente de développer la mode et son industrie dans son pays. Pour mieux concrétiser son rêve, elle a invité cette année un grand nom du luxe français. Stéphane Rolland a quitté l'espace de quelques jours ses ateliers parisiens pour donner des leçons de mode au Cameroun. «Je suis venu pour rencontrer les gens et voir comment on pourrait y développer une certaine forme de mode. Le pays a beaucoup d'attente.»
L'Afrique connaît en ce moment une émergence de jeunes designers et les «fashion week» se multiplient sur le continent. Ces jeunes styliste africains espèrent profiter de l'accroissement de la classe moyenne qui compte, selon la Banque africaine du Développement, 300 millions de personnes, et surtout sur l'enrichissement d'une catégorie de la population grâce aux revenus du pétrole.
Mais les jeunes designers se heurtent à l'obstacle du savoir-faire. Lance da Silva, styliste nigérianne, déplore cet état des faits : «On a besoin de plus de professionalisme en terme de travailleurs qualifiés. c'est ce qu'on essaie de faire maintenant. On voit des gens qui cherchent à faire des écoles.»
Stella McCartney est attendue au Kenya en 2014. La célèbre styliste londonnienne s'y rend pour aider au développement d'une marque de haute couture. Les échanges entre l'Europe et l'Afrique, qui veut exister dans le domaine de la mode, commencent à s'accélérer.
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