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La population centrafricaine vit la peur au ventre
Le calme revient très lentement en Centrafrique. A Bossangoa, au nord-ouest du pays, la population chrétienne commence à rentrer timidement chez elle. Les musulmans eux cherchent à quitter le pays. Ambiance identique à Bangui, où les conditions de vie se dégradent sans cesse.
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Œil pour œil. La vie en Centrafrique est désormais rythmée par la vengeance. Chaque camps, chrétien ou musulman, est à la fois victime et bourreau. Pas étonnant que beaucoup cherchent à fuir le pays.
Du côté de Bossangoa, la ville est toujours coupée en deux. Le camp de l’évêché qui a regroupé jusqu’à 40 000 chrétiens, accueille encore une dizaine de milliers de réfugiés. Les musulmans ont eux fui le pays. Un petit millier selon l’AFP est toujours présent à l’école Liberté, la peur au ventre.
Toujours selon l’AFP, les musulmans racontent que leurs maisons ont été brûlées et pillées. Ils disent que les anti-balaka les empêchent de travailler sur le marché.Un marché qui vient, c’est un signe, de rouvrir après des mois d’inactivité.
A Bangui, c’est sur le tarmac de l’aéroport que se sont regroupés les plus effrayés (voir la vidéo). Les chrétiens, pour se rapprocher des troupes françaises stationnées sur ce site stratégique. Les musulmans, dans l’espoir d’un départ vers un autre pays.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), 35 000 personnes ont fuit vers le Cameroun depuis mars 2013. 13 000 ont rejoint le Tchad l’an dernier, et le mouvement se poursuit.
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