: Vidéo A Bangui, une mosquée saccagée après l'attaque meurtrière d'une église
La capitale centrafricaine était sous extrême tension, jeudi, après l'attaque d'une église, suivie, en représailles, de la destruction d'une mosquée. La population chrétienne de la ville a manifesté contre les exactions des soldats de l'ex-Séléka.
Flambée de violence à Bangui, la capitale centrafricaine. Des jeunes habitants ont saccagé une mosquée, jeudi 29 mai, au lendemain de l'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima, qui a fait une quinzaine de morts, dont un prêtre catholique. L'attaque de l'église est attribuée par les témoins à des hommes de l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane. Le curé de la paroisse, le père Gabriel, était dans le presbytère de l'église quand, en milieu d'après-midi, vers 15 heures, les assaillants ont attaqué les lieux.
La population chrétienne de la ville a manifesté, jeudi, contre les exactions des soldats de la Séléka. Des soldats de la force africaine Misca, déployés jeudi dans le centre de la ville, ont effectué des tirs de sommation pour disperser des jeunes qui tenaient des barricades, en vain.
Des violences sporadiques continuent de se produire
Jeudi, le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a dénoncé "un complot" de la part "d'hommes politiques très proches du pouvoir" selon lui à l'origine du fort regain de violences qui touche la capitale centrafricaine. Mercredi, veille de l'Ascension, des combats opposant miliciens chrétiens anti-balaka et musulmans ont eu lieu aux abords de l'église attaquée, où des milliers de déplacés avaient trouvé refuge.
Régulièrement, dans la capitale, des violences sporadiques continuent de se produire malgré la présence de la force française Sangaris et des troupes africaines de la Misca, notamment entre les populations chrétiennes et les rares musulmans ayant fait le choix de rester en ville. Toutefois depuis plusieurs semaines, Bangui avait connu une relative accalmie, jusqu'à l'attaque, vraisemblablement planifiée, de Notre-Dame de Fatima.
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