Côte d'Ivoire : le risque de l'affrontement
Devant la montée de la tension, Alassane Ouattara a été placé sous haute protection. Aussi bien par ses militants que par l'ONU. Un blindé blanc des Nations unies et des hommes armés et casqués stationnent près de son QG.
Au moins deux personnes ont été tuées cette nuit après des tirs
nourris des forces de l'ordre dans un quartier
populaire du sud d'Abidjan. Ce matin c'est un calme précaire qui règne dans le centre de la capitale. Des blindés légers ont pris place autour du palais présidentiel où doit se tenir en début d'après midi la prestation de serment de Laurent Gbagbo.
En revanche, dans le quartier populaire de Koumassi, au sud de la ville, mais aussi à proximité du boulevard Giscard d'Estaing, principale artère reliant l'aéroport au centre administratif, des centaines de jeunes en colère ont érigé des barricades et mis le feu à des pneus.
D'autres barricades ont été dressées par des manifestants à Bouaké, dans le centre d'Abidjan, avant d'être rapidement levées.
Selon des riverains, des tirs ont retenti jusqu'aux environs de 7h à la lisière du quartier populaire d'Abobo et de la banlieue d'Anyama. Il s'agirait en partie de tirs des forces de l'ordre pour dissuader les manifestants de sortir.
D'autres tirs ont été échangés entre une patrouille de gendarmes et des inconnus armés vers 4h à Port-Bouët. Ce quartier, situé au sud d'Abidjan, abrite la base de la force militaire française Licorne et l'aéroport de la ville.
Cet après-midi, chacun attend de voir comment la situation va évoluer et se prépare au pire scénario. Les supermarchés ont été pris d'assaut.
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