Burkina : "Le putsch est terminé, on n'en parle plus", dit le chef des putschistes
"Je suis de retour", a déclar, mercredi, Michel Kafando, le président par intérim du Burkina Faso, lors d'une brève allocution devant les journalistes réunis au ministère des Affaires étrangères.
Ce qu'il faut savoir
Vers une fin des troubles au Burkina Faso ? "Le putsch est terminé, on n'en parle plus", a déclaré, mercredi 23 septembre, le chef des putschistes le général Gilbert Diendéré. Michel Kafando, le président par intérim du Burkina Faso déposé la semaine dernière par un coup d'Etat, a annoncé qu'il était de retour au pouvoir et que son gouvernement civil de transition était rétabli dans ses fonctions. Une annonce faite devant des journalistes réunis au ministère des Affaires étrangères à Ouagadougou.
URGENT #Burkina En intégralité, la déclaration de Michel Kafando https://t.co/fzKb4qbcAm
— radioomega (@radiosomega) 23 Septembre 2015
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• Le chef des putschistes reconnait son "grand tort". Le général Diendéré s'est livré devant des journalistes, mercredi, à un étonnant exercice de quasi-repentance, reconnaissant son "grand tort" "d'avoir fait ce putsch". "Nous avons su que le peuple n'était pas favorable. C'est pour ça que nous avons tout simplement abandonné."
• Accord de sortie de crise. Les putschistes et les forces loyales au gouvernement de transition au Burkina Faso avaient signé un peu plus tôt dans la journée un texte prévoyant un retour des putschistes dans leur caserne et le rétablissement dans ses fonctions de Michel Kafando, le président renversé par un coup d'Etat.
• Replis des forces armées. Les forces loyalistes ont promis de "reculer les troupes de 50 km" et de "garantir la sécurité du personnel [du RSP] et de leurs familles". De leur côté, les putchistes se sont engagés
Une délégation de la Cédéao attendue. Les chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao, réunis mardi en sommet extraordinaire à Abuja (Nigeria), ont décidé de "dépêcher" mercredi une délégation de chefs d'Etat (Nigeria, Niger, Togo, Ghana, Bénin et Sénégal) "pour rétablir Michel Kafando dans ses fonctions de président de la transition au Burkina Faso".