Crise au Tchad : la France en première ligne
"Environ 200 et 250 ressortissants français et étrangers restent actuellement regroupés sur la base militaire française Kossei", à N'Djamena, ajoute le texte. A Libreville, un Boeing 777 affrété par le Quai d'Orsay et un Airbus A310 de l'armée française attendent les personnes qui arrivent de N'Djamena. Un premier départ pour Paris a eu lieu ce soir et l'avion, avec 130 Français et 69 étrangers à bord, était attendu vers 23h30 à Roissy-Charles-de-Gaulle.
Au plan diplomatique, le président Nicolas Sarkozy a eu un nouvel entretien téléphonique avec son homologue tchadien, Idriss Déby, rapporte l'Elysée. Il lui a "redit que la France, attachée à l'unité et à la stabilité du Tchad, condamnait fermement la tentative de prise de pouvoir par des groupes armés venus de l'extérieur". La France, a rappelé le ministre de la Défense, Hervé Morin, est disposée à faciliter le départ de tous les ressortissants étrangers et français qui voudraient quitter le Tchad.
Interrogé sur le sort du président Déby et sur des informations selon lesquelles la France lui a proposé de quitter le Tchad vendredi soir, Hervé Morin a répondu indirectement. "Nous avons fait des propositions qui sont celles qu'on peut effectuer lorsqu'il y a un chef d'Etat qui est dans une situation périlleuse, en effet," a-t-il dit sur notre antenne.
Il a également précisé qu'Idriss Déby "a repris les choses en main sur une partie de N'Djamena, repoussant les forces rebelles sur la périphérie de la capitale". Mais, a-t-il dit, "personne ne peut dire dans quel sens les choses vont tourner".
Caroline Caldier avec agences
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