"Il faut rendre les œuvres volées" à l'Afrique, "c'est normal"
Guido Gryseels, directeur général du Musée royal de l'Afrique centrale à Tervuren (Belgique), est invité dans le 23h de franceinfo mercredi 7 juillet pour commenter la restitution des œuvres volées au Congo.
"Il n'y a aucun doute sur le fait qu'une partie de nos collections a été le résultat de pillages, de violences. Il faut les rendre. C'est normal", estime Guido Gryseels, directeur général du Musée royal de l'Afrique centrale à Tervuren (Belgique). "La situation au Congo est très difficile en ce moment. Il y a un problème de stockage. Notre système est innovant. La Belgique propose de changer la propriété juridique des objets et ensuite c'est au Congo de décider si ça peut rester en Belgique ou revenir au pays et à quel moment", précise-t-il sur franceinfo mercredi 7 juillet.
La Belgique se fera "prêter" les œuvres
"On a 125 000 pièces dans nos collections. Les objets mal acquis ne représentent qu'une petite partie. Après, on va regarder l'acquisition illégitime des œuvres. Certains, en Afrique, disent que tout ce qui a été acquis pendant la période coloniale a été acquis illégalement. Je ne crois pas que ça soit vraiment le cas. Il y a 30 ou 40 000 objets dont on doit encore établir la légitimité", développe-t-il.
"Je ne m'inquiète pas. Nos collections sont importantes. Une grande partie a été acquise légalement. Dans une exposition temporaire, environ 40% des pièces viennent d'un autre musée ou d'un collectionneur privé. On peut faire la même chose avec le Congo ou le Rwanda. On s'entend bien avec les musées en Afrique. On collabore bien donc on va faire des prêts", assure Guido Gryseels.
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