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De nouveaux incidents en Tunisie, Ben Ali parle "d'actes terroristes"

Les manifestants sont redescendus dans la rue aujourd'hui en Tunisie, et se sont heurtés aux forces de l'ordre dans le centre-ouest du pays. _ Le président Ben Ali, pour ramener le calme, s'engage à créer 300.000 emplois en 2011 et 2012. Mais il dénonce également "des bandes masquées", coupables "d'actes terroristes impardonnables".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © AFP)

De nouvelles émeutes sont signalées aujourd'hui dans la région de Sidi Bouzid, là où ce mouvement a commencé il y a plus de trois semaines : à Kasserine, Thala et Regueb, des affrontements opposent manifestants et forces de l'ordre.

Selon des témoignages recueillis par l'AFP, les heurts se concentrent autour du bâtiment du syndicat régional à Kasserine : plusieurs personnes se sont retranchées dans les locaux du syndicat, pour échapper aux tirs massifs de grenades lacrymogènes. Un "grand nombre" de blessés auraient été admis à l'hôpital de Kasserine. L'établissement est placé sous le contrôle de l'armée.
_ A Thala, les forces de l'ordre tentaient de disperser les manifestants à coups de balles en caoutchouc.

Des unités de la police anti-émeute ont été déployées dans le centre de Tunis. Objectif : renforcer la sécurité dans la capitale, où est prévue demain une grande manifestation.

Face à cette flambée de contestation, qui ne faiblit pas, le pouvoir tunisien tente de faire quelques gestes : le président Ben Ali est intervenu dans l'après-midi à la télévision, pour annoncer la création de 300.000 emplois d'ici fin 2012. Mais il a également dénoncé "des actes terroristes impardonnables, perpétrés par des voyous cagoulés".
_ Le gouvernement a par ailleurs annoncé ce soir la suspension sine die des cours et des examens dans tous les établissements scolaires et universitaires.

Le bilan de ces jours d'émeute est toujours très incertain : entre 14 (chiffre officiel) et plusieurs dizaines de morts (selon l'opposition).
Le dirigeant d'un parti de l'opposition tunisienne appelle ce soir à "arrêter immédiatement le bain de sang".
La France également, qui est sortie de son silence aujourd'hui pour appeler "à l'apaisement et au dialogue".

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