Égypte : un candidat sans adversaire
Les Égyptiens sont appelés à voter pendant trois jours pour élire leur président. L'enjeu du scrutin est essentiellement le taux de participation. Les principaux rivaux d'Abdel Fattah al-Sissi se sont retirés et se disent victimes d'intimidation. Le premier opposant est en prison.
Reste-t-il au Caire (Égypte) un poteau ou une façade qui n'accueille pas le portrait du président Sissi ? Pour trouver le visage de l'autre candidat à cette élection, il faut bien chercher : il s'appelle Moussa Mostafa Moussa. Il y a quelques semaines, ce dernier appelait à voter pour celui qui est encore aujourd'hui son adversaire. Il a candidaté à la dernière minute pour éviter au président l'embarrassante situation d'être le seul candidat.
La vraie opposition réduite au silence
Cet opposant est vu comme un homme de paille par de nombreux observateurs. Dans cette élection, les concurrents crédibles ont été écartés. Dans ce scrutin, la vraie opposition est réduite au silence. Les Frères musulmans, chassés du pouvoir en 2013, appellent au boycott. Les révolutionnaires de 2011, traqués, n'osent plus montrer leur visage. Beaucoup d'Égyptiens devraient choisir de bouder les urnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.