"Il faut rassurer les clients" : après l'attaque en Égypte, des voyagistes français répondent aux inquiétudes des touristes
Deux jours après l'attaque qui a couté la vie à quatre personnes en Égypte, les voyagistes français doivent répondre aux clients parfois inquiets avant de partir dans le pays des pharaons.
Après la mort de trois touristes et d'un guide dans une explosion près des pyramides de Gizeh en Égypte, les voyagistes en France recoivent de nombreux appels de touristes qui s'interrogent sur leur prochaine destination. C'est le cas dans l'agence Nil aviation située dans le XVIIIe arrondissement de Paris où Stéphanie répond aux clients qui doivent partir dans les prochains jours. "Ils demandent surtout si le voyage est maintenu ou pas, et savoir si on pouvait visiter les pyramides. Il fallait essayer de rassurer les clients et leur dire que tout est maintenu", explique-t-elle.
Une seule annulation
La majorité des touristes qui devaient partir dans les prochains jours n'ont pas annulé leur voyage explique Garib, le responsable de cette petite agence de trois salariés. "Sur 120 personnes, on n'a qu'une annulation de deux personnes. Ils ont eu peur et ont préféré reporter ce voyage" de quelques semaines, puisqu'ils découvriront le pays en février.
Après les attentats de 2015 et de 2017 en Égypte, plusieurs agences avaient dû fermée a cause des désistements en cascade de leur clients, se souvient Garib. "On travaille dans un secteur assez fragile. Quand on est touriste, on va pour se détendre et pour visiter, on n'a pas envie d'être inquiet" explique-t-il, tout en tempérant : "On sait que le risque zéro n'existe pas quelque soit la destination."
À la sortie de l'agence, Stéphane et Françoise ont le sourire, ils viennent de réserver leur voyage en Egypte pour le mois prochain. Ils ne savaient rien du drame qui a frappé l'Egypte ces derniers jours. "Ça change rien, nous on va continuer à regarder le catalogue et puis finaliser ce projet", explique Stéphane.
Ça ne remet pas en cause notre voyage
Stéphaneà franceinfo
Pour ces touristes, la seule chose qui pourrait les faire reculer c'est "une guerre et que le pays soit fermé", explique-t-il. En tout cas, ce que redoutent les agences de voyages, c’est une nouvelle attaque qui pourrait freiner les touristes les plus déterminés à voyager.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.