: Vidéo En plein désert, l'Egypte se façonne une nouvelle capitale, pour "un nouveau visage" du pays
Pour tenter de relancer son économie et calmer la protestation des habitants, l’Egypte s’est lancé dans de grands projets comme la construction, clef en main, d’une nouvelle capitale administrative.
En Egypte, peu de suspense accompagne la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 26 au 28 mars. Le président Abdel Fattah al-Sissi devrait être reconduit. Une élection toutefois sous tension, en raison des risques terroristes, mais aussi des difficultés d’une grande partie des habitants à joindre les deux bouts. Pour tenter de relancer son économie, l’Egypte s’est lancée dans des projets de villes nouvelles, dont la construction d’une nouvelle capitale administrative.
Une immense ville "à la pointe"
Au milieu du désert, à 45 kilomètres à l'est du Caire, sont déjà visibles des blocs d’immeubles et des rubans de routes neuves. Ce Nouveau Caire, la future capitale, affiche l'ambition de devenir "le nouveau visage de l’Egypte", explique Khaled Soliman, militaire en charge de la communication. "Au Caire, c'est bondé partout et ce n'est pas assez beau", affirme-t-il.
La nouvelle capitale sera à la pointe dans tous les domaines. On veut que ce soit notre nouvelle image.
Khaled Soliman, en charge de la communication de la future capitaleà franceinfo
La nouvelle capitale administrative sera immense avec une surface représentant sept fois celle de Paris intramuros. Une première tranche comporte 200 000 logements. Et d'autres projets poussent comme des champignons. Au total, 14 villes nouvelles sont en construction en Egypte. La politique des grands chantiers est un stimulateur économique, explique Yasser Rizq, patron de presse et conseiller du président al-Sissi. "La construction de ces villes relance les industries et elle permet de diminuer le chômage", constate-t-il.
L’Egypte souffre d’une très forte inflation et de la suppression d’un certain nombre de subventions décidée il y a deux ans pour s’aligner sur les standards du Fonds monétaire international (FMI). Depuis, Tarek Sami, un Egyptien qui appartient à la classe moyenne, a perdu deux fois son travail. Il a dû changer son mode de vie et réduire son horizon. "Je reste à la maison, j'essaie de dépenser le moins possible en limitant mes déplacements. Lors de ces quatre derniers mois, j'ai payé plus pour les factures d'eau, que pour l'électricité", déclare-t-il. Cette situation économique est une source de mécontentement important parmi la population égyptienne.
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