Cet article date de plus de deux ans.

Afrique du Sud : les tigres menacés par l'élevage pour le commerce vers l'étranger

Il reste environ 4 000 tigres à l'état sauvage dans le monde.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une tigresse du Bengale dans une réserve privée en Afrique du Sud, le 14 février 2020. (SYLVAIN CORDIER / BIOSPHOTO / AFP)

L'élevage de tigres pour le commerce vers l'étranger, sur le modèle de l'élevage de lions, légal en Afrique du Sud, menace cette espèce déjà en déclin, met en garde, dans un rapport publié mardi 1er février, une association de protection des animaux. Il reste environ 4 000 tigres à l'état sauvage dans le monde. Selon le rapport de l'ONG Four Paws (lien en anglais), 359 tigres d'élevage ont été exportés par l'Afrique du Sud entre 2011 et 2020. Quelque 255 ont été vendus à des zoos.

Les tigres ne sont pas originaires d'Afrique du Sud et il n'existe aucun chiffre sur leur population dans le pays. L'espèce n'est pas non plus explicitement citée dans les textes de loi portant sur la protection animale, laissant "des failles qui permettent au commerce" de s'attaquer à l'espèce, regrette Kieran Harkin, expert à l'ONG. Le prix d'un tigre adulte s'élèverait à près de 11 000 euros. 

"Le marché asiatique est déjà présent, la demande est là, il est tout à fait logique pour les éleveurs de passer au commerce du tigre, encore plus lucratif que celui des lions."

Kieran Harkin, expert de l'ONG Four Paws

à l'AFP

Four Paws appelle le pays à mettre fin à l'élevage commercial des grands félins"Nous demandons à l'Afrique du Sud de cesser de soutenir ce marché et de défendre la vie sauvage en ne perpétuant pas le commerce d'espèces en déclin", a martelé Kieran Harkin. Selon lui, le pays bafoue les lois internationales qui disposent que les tigres ne doivent pas être élevés dans un but commercial. Certaines fermes commercialisent les os, notamment utilisés dans la médecine traditionnelle asiatique.

Les lois nationales et les accords internationaux doivent être "réexaminés car ils ne fonctionnent manifestement pas", selon la directrice de l'ONG en Afrique du Sud, Fiona Miles. Si les espèces menacées ne sont pas protégées, "les grands félins risquent un jour de ne plus exister que dans des cages", a-t-elle averti dans un communiqué.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.