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Aux Seychelles, l’énergie viendra des panneaux solaires flottants

Les Seychelles viennent de lancer le premier projet africain de centrale solaire construite sur l’eau. Ce sera même une première mondiale, puisqu’elle sera construite en mer. S’installer sur des plans d’eau est une façon de s’affranchir du manque de place pour des fermes solaires. Aussi, les réalisations aquatiques se multiplient dans le monde.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La centrale sera construite à Mahé, l'île principale de l'archipel des Seychelles. (AFP)

Les panneaux solaires flottent sur l’eau. La plus grande centrale solaire aquatique au monde est indienne. Elle est installée sur le lac de réservoir du barrage de Banasura Sagar dans l’Etat du Kerala. 1938 panneaux solaires sont installés sur des flotteurs en ciment sur une superficie d’un demi-hectare. La centrale permet de produire 500 KW en crête. Sous l’eau, des câbles relient les panneaux au réseau. Ici, c’est surtout l’effet refroidisseur de l’eau qui a été recherché. Cela abaisse la température des panneaux solaires et permet un meilleur rendement.
 
Aux Seychelles, l’effet refroidisseur de la mer n’est pas négligé. Mais c’est surtout le gain de place qui est recherché. Car l’espace est limité sur les 115 îles de l’archipel. Y construire une ferme solaire est un luxe qu’on ne peut pas s’offrir ici.

Reste la mer. Ou plus exactement le lagon, à l’abri des vents et des vagues. La centrale flottera sur la côte Est de Mahé, l’île principale. «Pour des petites îles avec peu de ressources, développer la production d’énergie sur l’eau est un plus quand on veut assurer sa sécurité énergétique», explique Tony Imaduwa, un responsable de la Seychelles Energy Commission.
 
Une construction en mer
La centrale, d’une puissance de 4 MW, devrait produire un peu moins de 6 GW par an. Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre 15% de l’énergie consommée sur l’île d’origine renouvelable en 2030. Là-dessus, la centrale aquatique représentera 1,6%. «Ce sera également moins d’importation de pétrole et donc des économies dans la balance commerciale. Cela va générer des emplois verts et des tas d’opportunités pour le business local», ajoute Tony Imaduwa.
 
Reste à savoir comment la centrale se comportera et vieillira sur de l’eau de mer, environnement bien plus corrosif que l’eau des réservoirs de barrage. Car celui qui remportera l’appel d’offre devra aussi financer la totalité du projet. En échange de quoi, il pourra exploiter la centrale solaire pendant vingt ans. Quant au coût de la réalisation, aucune estimation n’a été avancée.

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