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Maroc: Marrakech va bientôt rouler à l’hydrogène
A Marrakech, le futur est en route. Dopée par la COP22 qui s’y est tenue en 2016, la ville marocaine multiplie les annonces en matière de développement durable. Cette fois, il s’agit d’installer des véhicules à hydrogène. Une société suisse va y développer une offre de scooters électriques alimentés par des cartouches d’hydrogène.
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A en croire les protagonistes, la filière hydrogène est désormais au point et propose une solution de production et de stockage de l’électricité performante et respectueuse de l’environnement. La pile à combustible à hydrogène est le fantasme absolu des constructeurs automobiles. Elle ne consomme que des gaz et ne rejette que de l’eau. Idéal pour la circulation urbaine. Mais, il y a un mais!
Un peu de technique
Jusqu’alors, consommer de l’hydrogène pour se déplacer relevait de l’usine à gaz. Car si l’hydrogène est un gaz abondant, son stockage se montre onéreux et même dangereux, car le gaz prend de la place. Il faut le liquéfier à -253 degrés ou le compresser à plus de 200 bar minimum pour réduire son encombrement.
Or, depuis peu, se développe une technologie d’hydrogène «solide». En utilisant du magnésium, on piège l’hydrogène issu d’une électrolyse, pour former un hydrure métallique. Une technologie qui multiplie les avantages à en croire ses défenseurs. Elle est sans danger, totalement réversible, elle offre un stockage volumique de l’énergie sans égal. Qui plus est, elle s’adapte très bien à une production d’électricité verte.
Marrakech en pointe
La société franco-suisse Aaqius a ainsi développé un stockage sous forme de canettes en métal, baptisé STOR-H. Ici il s’agit d’alimenter un scooter électrique. Deux de ces canettes, de la taille de celles pour soda, offrent une autonomie de 100 km.
Cette offre va être développée à Marrakech. Elle prévoit d’équiper plusieurs milliers de véhicules à deux roues, mais aussi dans un proche avenir à quatre roues. Le président d’Aaquis annonce 20.000 motos équipées en 2021.
Pour la ville ocre, c’est aussi l’occasion d’améliorer la qualité de son air. Marrakech est la seconde ville la plus polluée du Maroc avec un taux de micro particules dans l’air de 58 micro grammes/m3 alors que la norme de l’OMS fixe un seuil maximum de 20 micro grammes. Or, la majeure partie de cette pollution provient de la circulation automobile. Déjà en 2009, 120.000 véhicules circulaient dans les rues de la cité impériale. A cela s’ajoute une flotte de deux-roues motorisés estimée à 170.000 engins.
Et comme on se trouve dans un pays à l’ensoleillement généreux, la fabrication d’hydrogène se fera sur place, à partir d’énergie solaire, annoncent les promoteurs de l’opération. Et si tout va pour le mieux, Marrakech accueillera la totalité de la filière, une bonne nouvelle pour l’emploi.
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