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Solaire, éolien ou nucléaire : l'Egypte multiplie les projets d'investissements
Les autorités égyptiennes ont annoncé en décembre 2017 la construction de 4 réacteurs nucléaires, mais le solaire et l’éolien ne sont pas oubliés. le pays ambitionne 42% d'énergies renouvelables à l'horizon 2035. L'Egypte compte sur les investisseurs privés pour lutter contre les pénuries chroniques d'électricité et remédier à un réseau électrique vieillissant.
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Pays le plus peuplé du monde arabe, avec quelque 80 millions d’habitants, l'Egypte est le 2e plus gros consommateur d'électricité africain derrière l'Afrique du Sud. La population a doublé en 30 ans et la demande d’électricité augmente en moyenne de 7% par an. Le pays est victime, surtout en été, de longues et fréquentes coupures de courant. Pour augmenter sa production et réduire sa dépendance aux énergies fossiles polluantes, l’Egypte a multiplié ces derniers mois les annonces d'investissements dans les domaines nucléaire, solaire et éolien.
Projets solaires et éoliens
L'Egypte ambitionne de produire 20% de son électricité à partir d’énergies renouvelables (solaire, éolienne) d’ici à 2020, avant d’atteindre 42% à l’horizon 2035.
Un méga complexe de 32 centrales solaires, d'une capacité totale de 1800 Mégawatts, est annoncée à Benba en Haute Egypte. Les premiers coups de pelles vont commencer au premier trimestre 2018. Ce sera à terme la plus grande installation solaire du continent africain.
Le Caire affiche également un objectif de 6.500 Mégawatts de capacité éolienne d'ici à 2026, soit l’équivalent de six réacteurs nucléaires.
La société germano-espagnole Siemens Gamesa, qui a déjà installé plus de 890 Mégawatts dans le pays, vient de remporter un nouveau marché d'une capacité de 262 Mégawatts pour le parc éolien égyptien de Rhas Gharib. Le contrat prévoit l’installation de 125 turbines pour un investissement de 400 millions de dollars.
Quatre réacteurs nucléaires
Le 12 décembre 2017, le président russe Vladimir Poutine signait un accord de 30 milliards de dollars avec son homologue égyptien pour construire la première centrale nucléaire en Egypte.
Le contrat, qui équivaut à presque 10% de la richesse produite par l'Egypte, sera financé par l'entreprise publique russe spécialisée dans le nucléaire (Rosatum). Rosatum devrait s'occuper de la construction de la centrale dans le nord du pays.
Pour renforcer sa sécurité énergétique, l’Egypte ambitionne de générer 10% de son énergie grâce au nucléaire d’ici à 2026, et compte porter cette proportion à 50%, d’ici à 2050. Le pays a découvert, il y a quelques années, des ressources d’uranium qu’il espère mettre à contribution. Faute de devises, ces investissements se feront essentiellement par des financements privés. Le retour sur investissement se fera au long cours, par la vente d'électricité à la société nationale de transport d'électricité.
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