: Vidéo Au Tchad, un hôpital construit en urgence pour faire face à la malnutrition aiguë sévère
Dans la capitale tchadienne N’Djamena, des dizaines de milliers d’habitants souffrent de la faim. Les enfants sont les plus touchés notamment par la malnutrition aiguë sévère. Les ONG tentent de la combattre. Reportage.
N’Djamena est anéantie par la crise économique qui a suivi la chute des prix du pétrole. Les plus vulnérables sont les enfants, atteints de malnutrition aiguë sévère, une maladie grave de laquelle on peut mourir.
Pour prendre en charge les cas les plus graves, l’ONG Médecins sans frontières a construit un hôpital en urgence. Dans ce centre de santé, plusieurs femmes sont assises à l’ombre d’un auvent en tôle. Des mamans guettent les moindres signes d’affaiblissement ou de guérison. Quant aux médecins, infirmiers et aides-soignants, ils s’affairent pour écarter le danger, dans la mesure du possible.
Parmi les patients recueillis, Abdraman, 10 mois. Il souffrait de malnutrition aiguë sévère et sa vie était considérée comme menacée. "À l’admission, l’enfant était en danger de mort (....) il présentait un problème respiratoire", explique un médecin. Après plusieurs jours de traitement, Abdraman est désormais hors de danger. Pour assurer l’amélioration de leur état de santé, les enfants sont nourris 8 fois par jour et toutes les 3 heures, les auxiliaires de santé préparent du lait thérapeutique.
Une maladie extrêmement grave
Mais malgré les quelques cas d’enfants sauvés, le fléau de la malnutrition aigüe peine à être endigué. Thomas Cuvillier est infirmier pour Médecins Sans Frontières. Dans ce même hôpital, il a essayé de réanimer un enfant gravement atteint. En vain. "C’est un moment toujours très difficile les arrêts cardio-respiratoires, surtout chez les enfants", souffle le jeune homme.
"On écoute le coeur, vas-y. On ventile pas, on bouge, on arrête". Massage cardiaque, ventilation, médicaments… Thomas Cuvillier a tout essayé. "On ne peut pas faire autre chose, en soi", regrette l’infirmier.
Les enfants décèdent de cette maladie, il est important de le retenir et de le savoir.
Thomas CuvillierInfirmier
À N'Djamena, il est urgent d'agir. Le taux de mortalité y est très élevé. Il est estimé à 7 %.
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