Guinée-Bissau : le président dissout le Parlement après une "tentative de coup d'Etat"
L'instabilité s'étend en Guinée-Bissau. Le président du pays, Umaro Sissoco Embalo, a décidé, lundi 4 décembre, de dissoudre le Parlement dominé par l'opposition, trois jours après des affrontements armés qu'il qualifie de "tentative de coup d'Etat". Des heurts violents qui plongent ce petit pays d'Afrique de l'Ouest dans une énième crise, un an et demi après des évènements là aussi qualifiés de putsch avorté.
Jeudi 30 novembre dans la soirée, des éléments de la garde nationale avaient fait irruption dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l'Économie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d'Etat au Trésor public, Antonio Monteiro qui y étaient interrogés. Les deux membres du gouvernement avaient été placés en garde à vue jeudi et interrogés à propos d'un retrait de dix millions de dollars (9,23 millions d'euros) des caisses de l'Etat. L'affaire avait été abordée auparavant au Parlement. Les membres de la garde nationale s'étaient ensuite retranchés dans un camp militaire de la capitale Bissau, et avaient résisté jusqu'à vendredi matin par les armes.
"La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions (…) de la Constitution", établit un décret présidentiel communiqué à la presse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.