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Confusion en Guinée-Bissau après des tirs autour du palais gouvernemental

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a dénoncé une "tentative de coup d'Etat". Le président doit s'exprimer dans la soirée, assure son cabinet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Un homme armé devant le palais du gouvernement de Guinée-Bissau, le 2 février à Bissau. (AFPTV TEAMS / AFP)

Des hommes en armes ont échangé des tirs nourris dans le secteur du palais du gouvernement de Guinée-Bissau, mardi 1er février, où était présumé se trouver le chef de l'Etat. La situation demeurait très confuse en début de soirée dans la capitale de ce pays d'Afrique de l'Ouest à l'histoire politique troublée.

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a finalement pris la parole dans la soirée, face à la presse. "Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts", a-t-il déclaré en évoquant ce coup de force. Il n'en a pas désigné clairement les auteurs, mais il estime que cette prise d'armes fait suite aux "décisions (qu'il a) prises, notamment la lutte contre le narcotrafic et la corruption".

Selon différents témoignages, des hommes en armes sont entrés en début d'après-midi dans le complexe du palais du gouvernement, qui abrite les différents ministères en périphérie de la capitale, près de l'aéroport, et où devait se tenir un Conseil des ministres extraordinaire en présence du président et du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam. Des témoignages ont présenté ces hommes comme des militaires, d'autres comme des civils.

Des tirs entendus durant la journée

Des tirs nourris ont ensuite été entendus une bonne partie de l'après-midi. Les alentours du palais ont été en proie à des mouvements d'habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes. Des hommes lourdement armés ont encerclé le complexe, où le président et les ministres étaient présumés bloqués, sans qu'on sache si ces hommes étaient des mutins ou des forces loyales au pouvoir. Un correspondant de l'AFP a rapporté qu'un homme en arme l'avait sommé de s'éloigner en le mettant en joue.

C'est une nouvelle tentative de coup de force en Afrique de l'Ouest. "La Cédéao condamne cette tentative de coup d'Etat et tient les militaires responsables de l'intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement", a déclaré la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Même son de cloche à l'Union africaine, dont le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, "suit avec grande inquiétude la situation en Guinée-Bissau, marquée par une tentative de coup d'Etat contre le gouvernement du pays", selon un communiqué.

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