Cet article date de plus d'onze ans.

Le Kenya était prévenu d'un risque terroriste élevé avant l'attaque du Westgate

Des ministres et les chefs des différents services de sécurité avaient reçu des informations de la part des principaux partenaires du Kenya, dont Israël.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
 

Les autorités kényanes ont-elles sous-estimé les renseignements prévenant d'un risque élevé d'attaque avant la tragédie du centre commercial Westgate de Nairobi ? Des ministres et les chefs des différents services de sécurité avaient reçu des informations de la part des principaux partenaires du Kenya attirant l'attention sur un projet de d'attaque de grande ampleur courant septembre, affirment à l'AFP, samedi 28 septembre, des sources sécuritaires.

Parmi ces partenaires figure Israël, qui a averti Nairobi d'un risque élevé d'attentat peu avant l'attaque contre le centre commercial, qui a fait au moins 67 morts. Mais le gouvernement n'a pas réagi, selon ces sources sécuritaires. "A part transmettre [le rapport des services kényans qui mentionnaient le danger] d'un bureau à l'autre, rien n'a été fait", assène une de ces sources.

"Personne ne semblait prendre les menaces au sérieux"

Depuis fin 2012, plusieurs autres rapports avaient déjà été transmis à la police et à l'armée, faisant état "de menaces sur des objectifs précis, y compris le Westgate", a précisé un autre responsable sécuritaire de haut rang sous couvert d'anonymat, "mais personne ne semblait les prendre au sérieux. Personne ne peut dire qu'on n'avait pas été prévenu du risque d'attaque".

Des extraits du rapport des services kényans ont été publiés samedi par les principaux quotidiens du pays. Ce document contient des avertissements provenant d'Israël et "d'autres partenaires étrangers en matière de renseignement", sans plus de précisions. Outre Israël, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont les principaux partenaires du Kenya en matière de sécurité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.