Cet article date de plus de douze ans.

Le plus grand parc éolien d'Afrique s'installe au Kenya

Dans la région reculée de Turkana au nord du pays, les vents les plus forts du monde soufflent sans discontinuer. Cette région accueillera bientôt le plus grand parc éolien d'Afrique, capable de produire 20% de l'électricité kényane.
Article rédigé par Jean Serjanian
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les collines au bord du lac Turkana, vierges de toute empreinte humaine, où seront implantées les éoliennes. (AFP)

Un consortium de sociétés européennes et africaines se prépare en effet à ériger 365 éoliennes sur 165 km² dans un paysage de bout du monde, au bord du lac Turkana, habité par quelques centaines de nomades. Pour le moment, seuls neuf mâts prennent la mesure du vent qui s'engouffre entre les montagnes Kulal et Nyiro, à 11 mètres par seconde en moyenne.

Le consortium Lake Turkana Wind Power a signé avec le fournisseur public Kenya Power un contrat de vente sur vingt ans, bien meilleur marché que l'énergie hydroélectrique majoritairement utilisée dans le pays.


AFP, le 28 mai 2012
 

A plein régime, en principe dès la fin 2014, le site produira 300 mégawatts. Ce projet coûtera 585 millions d'euros et 142 millions supplémentaires pour édifier 428 kilomètres de ligne électrique reliant le parc éolien au principal échangeur électrique du pays, à Suswa.

La Banque africaine de développement, principal facilitateur du prêt, couvre 70% du coût du parc éolien. En attendant, les éoliennes de 48 mètres de haut vont bouleverser la vie des 528 nomades qui n'ont toujours pas accès à l'électricité, à l'eau courante, au téléphone, ni même argent, le troc faisant loi.

Lake Turkana Wind Power leur a promis un plan de développement d'environ 1,5 million d'euros par an pendant vingt ans. Pour l'heure, ils devront déménager temporairement leur village de Sirima, situé sur le tracé de la future route d'acheminement du matériel, pour un nouveau site équipé d'un puits.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.