Rhinocéros blancs : la fécondation in vitro au secours de la sous-espèce
Au Kenya, les rhinocéros blancs ne sont plus que deux. La reproduction est impossible faute de mâles encore en vie, mais tout espoir n'est pas perdu grâce à la fécondation in vitro.
Fatou, 20 ans, et Najine, 31 ans, sont les deux dernières de la sous-espèce des rhinocéros blancs au Kenya. Elles ont leurs gardiens à temps plein, aux petits soins, et un enclos de 700 hectares dans une réserve du nord du Kenya. Tout est fait pour que leur sous-espèce ne disparaisse pas. En 1960, on comptait encore 2 000 rhinocéros blancs en Afrique. Décimés par les conflits et les braconniers, il n'en reste donc plus que deux. Fatou et Najine se trouvaient dans dans un zoo tchèque et ont été rapatriées en 2009 dans l'espoir de les faire se reproduire. Mais le dernier mâle est mort en 2018 sans qu'elles aient pu procréer.
Trois embryons ont été obtenus
Le conservateur de la réserve refuse cette fatalité. À la mort du dernier rhinocéros mâle, Samuel a lancé une expérience sans précédent : la fécondation artificielle de rhinocéros. En août 2019, la première étape est lancée. Des techniciens et des scientifiques arrivent d'Europe pour prélever des ovocytes de Fatou et Najine, anesthésiées pour l'occasion. Dix ovocytes ont pu être récupérées et fécondées dans un laboratoire d'Italie avec du sperme prélevé sur des mâles avant leur mort. Trois embryons ont ainsi été obtenus puis gelés en attendant de voir s'ils sont viables.
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