L'après-Kadhafi (déjà) en discussion
“Le régime actuel a perdu toute légitimité. Kadhafi doit donc partir immédiatement”, écrivent conjointement Nicolas Sarkozy et David Cameron. Une nouvelle déclaration, une de plus... Histoire de montrer que la France et le Royaume-Uni entendent bien garder la main sur le dossier libyen.
_ Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est Londres qui accueille mardi la première réunion du "groupe de contact" sur la Libye, chargé du pilotage politique des frappes aériennes... et de l'après-Kadhafi.
Une quarantaine de pays seront donc représentés : ceux qui participent aux frappes aériennes, mais aussi le secrétaire général de l'ONU, le président de l'Union africaine, beaucoup d'Européens... et même un observateur du Vatican.
Car, sans attendre la chute du régime, le suivant se prépare déjà. Avec le Conseil national de transition libyen, formé de 31 représentants des principales villes du pays.
_ Au CNT, écrivent Sarkozy et Cameron, d'“instaurer un dialogue politique national”. Ce dialogue, poursuivent-ils, devra “déboucher sur un processus de transition représentatif, une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières”.
Les insurgés stoppés ?
Pour autant, sur le terrain, il semble bien que les choses ne soient pas si simples. Les insurgés ont repris ce week-end les villes stratégiques d'Ajdabiya et de Brega. Mais ont été stoppés à quelques kilomètres de Syrte. Une ville-symbole : c'est là que Mouammar Kadhafi est né...
_ La ville est toujours aux mains des loyalistes, malgré les frappes aériennes de la coalition, cette nuit et ce matin.
Des frappes ont également eu lieu dans la capitale. La France s'enorgueillit ce soir d'avoir bombardé pendant la nuit un centre de commandement “important” dans les faubourgs de Tripoli.
_ Selon l'état-major français, les moyens de défense antiaériens des forces fidèles à Mouammar Kadhafi sont “considérablement diminués”.
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