La résistance acharnée des kadhafistes dans Tripoli : document exclusif de notre envoyé spécial
La prise de Tripoli risque de coûter cher à la rébellion. Déjà l'assaut sur Bab Al-Aziziah, le QG de Kadhafi aura duré toute une journée hier. Mais leur sac de ce lieu hautement symbolique, malgré une riche moisson d'armes appartenant à la garde du général, ne leur a pas garanti une victoire pleine et entière.
Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi continuent de bombarder plusieurs secteurs du centre de Tripoli, dont l'ex-quartier général du "guide la Révolution". "Il y a eu des bombardements sur Bab Al-Aziziah, dans le secteur d'Al Mansoura et dans une autre zone proche de l'hôtel Rixos. La plupart de ces bombardements sont le fait de cellules du régime postées dans le secteur d'Abou Salim", expliquent les rebelles.
_ Sans compter les dizaines de snipers de Kadhafi... Ces soldats embusqués donnent du fil à retordre à ceux qui se veulent les nouveaux maîtres de Tripoli. Du haut des toits de la capitale ils tirent à l'arme lourde, faisant de nombreux blessés.
Deux journalistes français, un photographe de Paris Match et un cameraman de France 2, ont été blessés par balles dans la zone de Bab Al-Aziziah. Soignés sur place, ils vont être rapatriés le plus rapidement possible.
1,7 million de dollars pour la tête de Kadhafi, mort ou vif
Et cette ombre indélébile sur le tableau victorieux des rebelles : Kadhafi demeure introuvable. Dans les rues de Tripoli, chacun y va de son hypothèse. Le Guide suprême se serait enfui via un réseau de tunnels sous la capitale pour se réfugier dans un bunker. D'autres évoquent l'éventualité qu'il se cache à Syrte, son bastion et ville natale, voire à l'étranger. Le mystère demeure.
_ Mais peut-être plus pour longtemps. En effet, la rébellion a annoncé une récompense de près de 1,7 million de dollars (2 millions de dinars libyens) pour la tête de Mouammar Kadhafi, mort ou vif.
Caroline Caldier, avec agences
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