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Le Cameroun en route vers la réélection du président Biya

Plus personne ou presque, au Cameroun, ne croit à l'hypothèse d'une alternance, alors que les électeurs sont appelés à élire, ou plutôt réélire, leur président. _ Le sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, mais bien souvent absent du pays, devrait, sans surprise, retrouver pour la sixième fois la tête du pays. Après n'avoir laissé aucune chance à l'opposition...
Article rédigé par franceinfo
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Ils sont près de 20 candidats -dont le principal opposant John Fru Ndi- à se présenter contre le presque octogénaire Paul Biya. Mais l'autocrate semble avoir réussi le verrouillage du scrutin, puisque les jeux sont donnés comme faits alors que s'ouvre cette élection à un seul tour.

_ Pourtant, si son visage s'expose sur les pagnes et les murs de Yaoundé ou Douala, l'homme est rarement au pays, préférant fréquenter les palaces ou golfs de Suisse et d'ailleurs. Lors de sa campagne électorale, il ne se sera montré que deux fois à Maroua (dans le nord) et Douala.

Officiellement, plus de sept millions de Camerounais sont donc attendus aux urnes, mais l'abstention promet d'être impressionnante, dans ce pays où un quart de la population vit avec moins de 1,10 euro par jour, et plus encore sans eau potable ni électricité. Un pays classé parmi les plus corrompus au monde par l'ONG Transparency International.

Ce désintérêt annoncé pourtant ne garantit pas un dimanche ordinaire. Les autorités craignent des troubles, au point d'avoir renforcé la sécurité dans les grandes villes, d'avoir fermé les frontières terrestres du pays depuis vendredi et jusqu'à lundi, et d'avoir interdit la circulation des biens et des personnes d'une ville à l'autre pendant 24 heures.
_ Le consultat de France à Douala lui-même prend les devants, conseillant aux Français de "se tenir éloignés" des bureaux de vote et de "limiter" leurs déplacements pendant la tenue du scrutin.

Cécile Quéguiner, avec agences

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