Les troupes sénégalaises sont entrées en Gambie
Le Sénagal veut contraindre le président Yahya Jammeh à respecter le résultat de la présidentielle gambienne et à quitter le pouvoir. Le Nigeria et le Ghana sont prêts eux aussi à intervenir.
Les troupes sénégalaises sont entrées en Gambie, jeudi 19 janvier, avec pour objectif de contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir. Le président sortant refuse toujours de quitter la présidence du pays, malgré la fin de son mandat et la victoire d'Adama Barrow lors de la présidentielle du 1er décembre. "[Les soldats sénégalais] sont entrés cet après-midi", précise le colonel Abdoul Ndiaye, porte-parole de l'armée sénégalaise.
>> Quatre questions sur la crise en Gambie et la possible intervention militaire africaine
Quelques minutes plus tôt, le Conseil de sécurité des Nations Unies a soutenu à l'unanimité les initiatives menées par la Cédéao pour faire appliquer les résultats du scrutin. Préparée par le Sénégal, cette résolution a obtenu
#UNSC unanimously adopts resolution confirming Barrow as legitimate & democratically elected Pres #Gambia. Will of the ppl must b respected. pic.twitter.com/dljKFGVmed
— SwedenUN (@SwedenUN) 19 janvier 2017
Moscou a toutefois souligné que le texte n'autorisait pas formellement une intervention militaire en Gambie. Le document, en effet, n'invoque pas le chapitre 7 de la charte des Nations-unies, qui autorise l'utilisation de la force.
Le Nigeria et le Ghana prêts à intervenir
Si le Sénégal est passé à l'action, plusieurs autres puissances régionales se tiennent prêtes à intervenir. Le Nigeria a effectué plusieurs vols de reconnaissance au-dessus de la capitale gambienne, Banjul. Quant au Ghana, il a donné son accord, si nécessaire, pour déployer 205 militaires.
>> VIDEO. Malgré la crise politique, Adama Barrow a prêté serment comme président de la Gambie
Un peu plus tôt, le président élu Adama Barrow a prêté serment. Mais en raison de la crise politique et de l'état d'urgence imposé par Yahya Jammeh, la cérémonie a dû se dérouler à Dakar (Sénégal), dans l'ambassade gambienne. Toutefois, des groupes de Gambiens sont sortis dans les rues de Banjul en fêtant cette investiture, alors que les rues étaient jusque là désertées par craintes de troubles.
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