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Libye : un accord de paix à moitié signé
Un «accord de paix et de réconciliation» proposé par l’ONU a été signé le 11 juillet 2015 au Maroc par les parties libyennes en conflit. Il est censé aboutir à la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections. Mais, sur le fond, c’est bien plus compliqué.
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Des représentants du gouvernement de Tripoli, de partis politiques, de la socité civile... tous étaient présents à la signature. Tous, sauf ceux du gouvernement de Tripoli (non reconnu par la communauté internationale). Ce gouvernement installé de force par Fajr Libya, une coalition de milices hétéroclites dont des islamistes a participé aux négociations mais n’a pas signé. Peux-t-on dès lors parler d’accord?
Accord pour la forme
L’ONU et l’Union européenne semblent se contenter d’un accord pour la forme, faute de mieux. Le secrétaire général des Nations-Unis, Ban Ki-moon dit attendre «avec impatience la conclusion rapide d’un accord complet». La porte des négociations reste ouverte et les absents à la signature ont ainsi une séance de rattrapage. Concrètement donc, tout reste à faire.
Situation très compliquée
Tous les belligérants libyens sont d’accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections pour ramener la stabilité et l’unité dans le pays. La Libye est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et compte actuellement deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir, l’un basé à Tripoli, l’autre à Tobrouk dans l’est.
Depuis juillet 2014, les affrontements entre forces rivales ont fait des centaines de morts.
La menace de Daech
En attendant que le gouvernement de Tripoli signe l’accord de paix conclu au Maroc, la menace de Daech plane toujours sur le pays.
Chassé de la ville de Derna, dans l'est, où il s’était installé fin 2014, le groupe djihadiste de l’Etat islamique promet de revenir pour venger ses combattants.
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