Le monde entier se mobilise pour les lycéennes enlevées au Nigeria
Plus de trois semaines après l'enlèvement de quelque 200 lycéennes nigérianes par la secte Boko Haram, personnalités et internautes se mobilisent sur le web pour demander de redoubler d'efforts pour retrouver les otages.
Plus de trois semaines après l'enlèvement de quelque 200 lycéennes nigérianes par la secte islamiste Boko Haram, le monde entier se mobilise enfin pour les retrouver, notamment sur les réseaux sociaux. Mercredi 7 mai, la Première dame des Etats-Unis en personne a posté sur Twitter son soutien aux jeunes filles prises en otage.
Le compte officiel de son bureau a publié une photo de Michelle Obama portant un écriteau sur lequel est inscrit le mot-clé #bringbackourgirls (rendez-nous nos filles).
Our prayers are with the missing Nigerian girls and their families. It's time to #BringBackOurGirls. -mo pic.twitter.com/glDKDotJRt
— The First Lady (@FLOTUS) May 7, 2014
"Nous prions pour les Nigérianes disparues et leurs familles. Rendez-nous nos filles", a-t-elle écrit. L'air grave, Michelle Obama pose dans la salle de réception diplomatique au rez-de-chaussée de la Maison Blanche.
Une mobilisation qui grossit depuis une semaine
La veille, c'est Barack Obama qui avait dénoncé en Boko Haram "l'une des pires organisations terroristes". Tout en confirmant l'envoi au Nigeria d'une équipe américaine d'experts pour tenter de retrouver les jeunes filles. D'autres Etats occidentaux, comme la France et le Royaume-Uni, ont également annoncé l'envoi d'une aide pour localiser les otages. Une mobilisation tardive : déplorant l'inertie de la communauté internationale, la journaliste de CNN Frida Ghitis estime que "si cela était arrivé ailleurs, ce serait l'histoire la plus importante dans le monde".
Sur Twitter, le hashtag #bringbackourgirls a connu une forte progression ces derniers jours. En une semaine, il a été utilisé 1,3 million de fois, selon le site Topsy. Dans un article s'intéressant à l'origine et au succès de cette mobilisation sur le web, le site Mashable (en anglais) explique que ce mot-clé a été utilisé pour la première fois le 23 avril, soit une semaine après l'enlèvement, par deux hommes assistant à un discours à l'Unesco d'une responsable nigériane de la Banque mondiale réclamant la libération des jeunes filles.
Mais ce n'est qu'à partir du 30 avril que la mobilisation sur internet s'est vraiment envolée, lorsque les médias ont révélé que certaines d'entre elles avaient été vendues à des militants de Boko Haram, qui pourraient s'en servir comme domestiques ou esclaves sexuelles.
Plusieurs personnalités, comme la jeune Pakistanaise Malala, symbole du combat pour l'éducation des filles, ou l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton se sont également servies de ce hashtag pour apporter leur soutien aux jeunes filles.
#Malala stands in solidarity with Nigerians & people around the world calling for action to #BringBackOurGirls pic.twitter.com/VbnRePSDhd
— Malala Fund (@MalalaFund) May 3, 2014
Access to education is a basic right & an unconscionable reason to target innocent girls. We must stand up to terrorism. #BringBackOurGirls
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) May 4, 2014
Une pétition sur le site Change.org a d'ores et déjà réuni plus de 500 000 signatures.
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