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A Madagascar, la ministre de l’Education limogée pour une "affaire" de bonbons

Rijasoa Andriamanana voulait commander pour près de deux millions d'euros de friandises destinées aux écoliers soumis à un "traitement" naturel contre le coronavirus.

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des élèves malgaches brandissent des bouteilles de Covid-Organics, une tisane présentée par le président comme un remède contre le coronavirus (Antatanarivo, le 23 avril 2020).  (RIJASOLO / AFP)

Nommée en janvier 2020, Rijasoa Andriamanana, la ministre de l’Education nationale à Madagascar, a été évincée après avoir eu la fausse bonne idée de commander des bonbons pour les écoliers qui prennent, en ce moment, une potion amère censée les protéger du coronavirus.

Des bonbons pour deux millions d'euros 

Ce sont des publications dans la presse et sur les réseaux sociaux qui ont provoqué la polémique fin mai. Les Malgaches ont appris que la ministre de l’Education nationale avait l’intention de commander pour 8 milliards d’Ariary (près de deux millions d’euros) des bonbons et des sucettes afin de les distribuer aux enfants des écoles primaires. Les friandises étaient censées apporter un peu de douceur après la prise de Covid-Organics, une tisane amère promue par le président Andry Rajoelina pour lutter contre le coronavirus.

Un projet au goût amer

L’idée a forcément été très mal perçue dans ce pays très pauvre et le projet jugé farfelu, vite abandonné. Très critiquée par les députés de la majorité présidentielle, la ministre a été finalement limogée par le gouvernement sans explication officielle.

Plus de bonbons au programme pour les élèves malgaches, mais maintien de la tisane pour tous. Le "remède" à base de plantes vanté par le président continue d’être distribué largement dans le pays. Il est obligatoire dans les écoles. Aucune étude scientifique n’a, à ce jour, prouvé sa réelle efficacité.

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