: Vidéo Mali : cette nuit d'été 2019 au cours de laquelle le tireur d'élite Maxime Blasco avait cru voir venir la fin de sa "courte vie"
Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, tué au combat vendredi 24 septembre 2021 dans le cadre de l'opération Barkhane au Mali, a raconté en 2020 ce qu'il avait cru être ses derniers instants. L'hélicoptère dans lequel il se trouvait avec deux camarades, pris sous le feu ennemi, s'était écrasé en plein Sahel... Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 25 septembre 2021.
A peine arrivé sur les lieux d’une mission contre des jihadistes dans le cadre de l’opération Barkhane, dans la nuit du 13 au 14 juin 2019, l’équipage de l’hélicoptère Gazelle doit déjà engager le combat. "On descend pour effectuer notre tir de neutralisation. Dans la machine, chacun connaît le rôle qu’il a à jouer. Kevin supervise la manœuvre. Je suis aux commandes, j’amorce ma trajectoire pour permettre à Max, qui est derrière, d’effectuer son tir dans les meilleurs conditions", expliquait en 2020 le pilote Adrien au magazine "13h15 le samedi" (replay).
Maxime Blasco, le caporal-chef du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces, tué vendredi 24 septembre 2021 au Mali lors d'un combat contre un groupe armé terroriste, n’a pas le temps cette nuit-là de tirer avec son fusil à lunette : "J’ai l’œil dans le viseur et j’essaie de délivrer le plus de feu possible. Je commence à entendre les départs de coups et les impacts sur la machine. C’était quelque chose de très intense", se rappelait alors celui qui allait être l'année suivante le 52e soldat tué au Mali.
"J’ai accepté. Je me disais : 'Ça se finit aujourd’hui'"
Adrien précise : "Je vois une multitude de flashes qui partent dans notre direction. Je comprends qu’on se fait tirer dessus. Les voyants d’alarme à bord s’allument. Je perds de la puissance et le manche se met à vibrer." Kevin, le pilote chef de bord de la Gazelle ajoute : "Là, on va crasher… On essaie de faire une procédure qu’on apprend pour quand il n’y a plus de moteur. On était à 120 ou 130 kilomètres par heure."
Max racontait alors ce qu’il croyait être ses derniers instants : "A ce moment-là, j’étais encore un peur dehors en train de tirer, les pieds sur le patin. Quand on s’est rapproché du sol, je rentre les jambes et m’accroche au siège du chef de bord en me disant que ça va être l’impact assuré…" Que ressent-il alors ? "L’impuissance… J’ai accepté. Je me disais : 'Ça se finit aujourd’hui.'" Maxime Blasco se dit "clairement" qu’il va mourir, qu’ils vont tous mourir : "C’est la fin de ma courte vie…"
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